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Le puits Schneider ou des Minimes

Le Puits Schneider ou Minimes des mines de Decize

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Vues de la Fosse au début du XXème siècle

Le puits des Minimes est foncé de 1899 à 1904, devant remplacer le puits des Glénons. D’abord sous le nom de « puits Schneider », dont l’ensemble des grosses machines étaient issues de sa propre construction, le puits est équipé d'un chevalement métallique en 1907 (s’agissant du premier chevalement en métal venant des Houillères de La Machine) et d’une machine à extraction électrique à deux tambours coniques et câbles ronds (venant par ailleurs du Creusot). Ainsi destiné à l’extraction, le puits comprend trois voies et quelques voies de garage, dont l’une desservant les chaudières produisant de la vapeur, vapeur permettant d’alimenter un compresseur à air comprimé et deux pompes d’exhaure implantées au fond.  Reliée à un chemin de fer à voie de 1,10 m destiné à l’évacuation du charbon, elle sert également à alimenter les chaudières en question.

Il atteint la profondeur de 500 m en 1904 avec la présence d’une machine à vapeur de 1800 Ch puis 690 m en 1939. Dans les années 1930s, des mineurs venant de plusieurs exploitations houillères fermées de Bert, Montvicq, Commentry, et d’Épinac sont embauchés à La Machine. Il change de nom en 1909 suite à une grève très durement réprimée par la Compagnie, toujours propriété des Schneider. Les ouvriers en réaction débaptisent le puits qui leur rappelait les outrages de leur patron (validée par M. Henri Schneider selon certaines sources). Il devient le puits des Minimes. Cette grève est d’autant plus historique car quelques 200 mineurs décident de quitter la concession pour chercher des zones plus rentables à leurs yeux ; notamment dans les travaux métropolitains de Paris ou dans la Compagnie des mines de Courrières, qui, après la tragique année de 1906, délivre des salaires plus onéreux.

 

Le site en 2022

Le puits est appareillé pour une capacité de production de 1 000 tonnes nettes / jour (puits, criblage, tri, lavoir central, chemin de fer…) sans pour autant en produire davantage. Les Houillères ne parviennent finalement qu’à 400 tonnes / jour et notamment du fait d’un manque de personnel. On achète 37 perforateurs à air comprimé supplémentaires qui permettent par la suite d’augmenter un peu plus la productivité.

Le puits des Minimes, qui garde ce nom, sert ensuite à l'aérage jusqu'à la fin de l'exploitation en 1974.

Jean-Louis HUOT pour l'APPHIM

Sources : La machine et sa houillère Louis Lanoizelée 1964, col APPHIM – Rail et Industrie N°81 col APPHIM. Association culture et loisirs, et Association machinoise de conservation des souvenirs miniers, éd. La Machine et ses environs. Mémoire en images. Joué-lès-Tours: A. Sutton, 1998. col APPHIM - Sougy, Nadège. Les charbons de la Nièvre: la houillère de la machine, ses produits et ses marchés, 1838-1914. Histoire industrielle. Grenoble: Presses universitaires de Grenoble, 2008, col APPHIM


Date de création : 29/07/2022 16:47
Dernière modification : 02/01/2024 11:58
Catégorie : Le bassin Centre-Midi|Les houillères de Blanzy|Bassin de Decize
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