Les Houillères de Ronchamp 1751-1833
Photo Alain Banach
Vue depuis la Houillère sur le lieu des premières exploitations
Le charbon a été découvert à Ronchamp en 1751. L'exploitation est modeste à flanc de coteau dans le hameau de la Houillère. C'est François Mathey qui en arrivant à Ronchamp en 1857 a développé la mine dans le bassin. Les premières galeries portent le nom de galerie du clocher, du sentier...
Les galeries deviennent trop longues et le fonçage de puits devient une nécessité. Les premiers puits sont de petite taille et peu profonds. Ils ont pour nom : puits Samson, puits Henri IV, 1, 2,3, 4. Le premier puits véritable sera le puits Saint Louis foncé en 1810 avec 100m de profondeur. On se rend vite compte que les veines sont de moins en moins belles et qu'elles se soulèvent en allant vers le sud.
Localisation du puits Saint Louis
Le puits Saint Louis
Il est foncé en 1810 et l’on trouve du charbon à la côte -90 m. Le puits atteint 135 m de profondeur. C’est un puits d’extraction avec une machine à vapeur de 10 Ch.
Une poche de grisou s’est formée dans d’anciens travaux au nord du puits. Elle explose le 10 avril 1824 et cause la mort de 20 mineurs. Cet accident va obliger la Compagnie à généraliser l’emploi des lampes de sûreté dans les Mines de Ronchamp. En 1827, les eaux ruissellent en provenance des autres galeries en amont.
Le puits est inondé à 13 m au-dessus de l’accrochage en début d’année 1827. Une pompe à feu de 20 CV est installée, le puits est dénoyé à la fin de l’année 1828. En 1830, nouveau coup dur pour la fosse avec une explosion due au grisou qui fait 28 morts. Le puits est dénoyé en 1842, des recherches veines sont menées puis il est remblayé la même année. Il ne reste aucun vestige.
Aménagement décoratif à proximité du puits Saint Louis
Le puits Henri IV
Il est foncé en 1815. C’est un puits d’extraction. Le charbon est trouvé à 21 m de profondeur d’une puissance de 1.30 m. Une deuxième couche, de 1.30 m de puissance, à 13 m de la première est exploitée. En 1830, le puits atteint 61 m de profondeur et l’exploitation de deux premières couches se poursuit. En 1833, une troisième veine, 180 m de puissance, est découverte et sa mise en exploitation est entreprise. Elle se situe 5 m en dessous de la deuxième mais la qualité des charbons est médiocre, l’exploitation cesse en 1835. Il ne reste aucun vestige de la fosse.
Localisation du puits
Le puits Samson
Il est foncé en 1824 (source TRAUTMANN) et atteint une couche de charbon de 1.30 m d’ouverture à -18 m. Le puits est rapidement abandonné à cause de la venue des eaux et l’irrégularité de la couche de charbon. La couche de charbon a été exploitée à partir des puits Saint Louis et Henri IV. Il ne reste aucun vestige.
Localisation du puits
Le puits 1
Il est foncé dès 1825 et rencontre une couche de houille, en 1827, à 147 m de profondeur. Plusieurs couches sont découvertes dont une d’un mètre de puissance. Le site possède une machine à vapeur de 12 CV. Vers l’est, la veine de charbon est étranglée par les mouvements de terrain, vers le sud les terrains se soulèvent et vers l’ouest, les sondages sont négatifs. C’est le premier puits à être équipé de cages d’extraction. Il ne reste aucun vestige du puits arrêté et remblayé en 1833.
Localisation du puits
Le puits 2
Il est foncé dès 1825 et rencontre les terrains houillers à 116 m de profondeur. L’exploitation est entreprise, plus tard, à 700 m du puits. Les travaux de reconnaissance du gisement de donnent pas de bons résultats. Le puits est remblayé en 1833. Il n’y a plus de vestige.
Localisation du puits
Le puits 3
Il est foncé dès 1825 et rencontre beaucoup de houille mais les terrains sont fragiles. Il atteint seulement 38 m de profondeur et il est remblayé en 1828. Il n’y a plus de vestige.
Localisation du puits
Le puits 4
Il est foncé dès 1828 à proximité du puits 3. Les constatations sont les même que pour le puits 3. Il est probablement abandonné en 1840. Il ne reste aucun vestige.
Localisation du puits
Le puits 5
Il est foncé dès 1830 à 1.2 km au sud du puits 1. Il rencontre le terrain houiller à 70 m et s’arrête à 74 m. Les recherches sont poursuivies par un sondage qui atteint 115 m puis 130 m de profondeur. En 1831, le fonçage s’arrête faute d’argent. Il reprend en 1832 mais s’arrête la même année sans rencontrer de veines de charbon exploitables. Il est remblayé en 1832. Il ne reste aucun vestige.
Localisation du puits
Le puits 6
Il est foncé dès 1832 à 120 m du puits Samson. Il atteint le charbon à 44 m de profondeur. 3 veines sont découvertes (1m, 2 m et 1 m de puissances respectives). Pourtant, malgré ces belles veines, le grisou est omniprésent de plus le charbon est de mauvaise qualité. L’exploitation est abandonnée en 1836. En 1840, le fond est noyé suite à l’abandon des travaux et la mise en vente de la Compagnie. Il est dénoyé en 1842, des recherches infructueuses sont menées. Le puits est abandonné en 1850 mais sert pour l’aérage de Saint Charles jusqu’en 1855, date de son remblaiement. Il ne reste aucun vestige.
Localisation du puits
Synthèse Jean-Louis HUOT pour l’APPHIM
Sources : mémoire sur les Mines de Ronchamp, MF. Mathet Gallica, Gîtes minéraux bassin de Ronchamp E. TRAUTMANN gallica, Les Houillères de Ronchamp de Jean-Jacques Parietti, Les dossiers de la Houillères de Jean-Jacques Parietti, association des amis du musée de la mine de Ronchamp Alain Banach http://www.abamm.org/lespuits.html, Musée de la mine Marcel Maulini