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Historique du siège de Sainte Fontaine

LE SIÈGE DE SAINTE-FONTAINE DES H.B.L.

Malgré la persévérance des mineurs et les investissements de la puissance Société Saar und Mosel, le gisement dérangé, l’eau et le grisou conduisent à l’arrêt de l’exploitation de Carling et de l’Hôpital.

Cependant, dans cette même vallée de la Merle une lueur d’espoir vient du tout nouveau champ de Sainte-Fontaine.

En 1903, à partir de l’étage 490 du puits 2, la Compagnie entreprend le creusement d’un travers-banc de reconnaissance vers l’Ouest au mur du faisceau des flambants inférieurs.

En 1906, et après 1.900 m d’avancement, le travers-banc recoupe les charbons gras de Sainte-Fontaine.

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Débuté en 1905 depuis l’étage 335 de Merlebach, un second travers-banc est creusé en direction de Sainte-Fontaine. Sans laser ni satellite, les géomètres réussissent à relier par le fond le puits 8 au puits 6, le puits 6 au puits 2, le puits 2 à Sainte-Fontaine et enfin Sainte-Fontaine à Merlebach. Ainsi, au début de ce siècle, des kilomètres de galeries relient les puits de Saar und Mosel, de Freyming à Carling.

Début 1908, l’exploitation de Saint-Fontaine commence sans puits d’extraction, de service ou d’aérage. L’entrée d’air est assurée par le puits 2 de l’Hôpital, lequel sert aussi à l’extraction. Dans la galerie de liaison, un dispositif de câble continu permet de tracter les berlines entre les chantiers d’exploitation et la recette du puits 2. Le retour d’air se fait par le puits 4 de Merlebach. Mais les conditions d’exploitation restent précaires et le fonçage d’un autre puits s’avère indispensable.

En 1908, le fonçage par congélation du puits Waldemar Muller (Sainte-Fontaine) démarre.

En 1909, cette même technique est aussi employée pour le creusement du puits Auguste Thyssen (puits Peyerimhoff).

En 1911, le puits Sainte-Fontaine assure l’aération des travaux du fond.

En 1912, le puits Peyerimhoff atteint l’étage 377 et devient le puits de retour d’air du siège.

Chevalement Peyerimhoff

En mai 1913, la descente du personnel se fait par le puits Sainte-Fontaine.

Mais c’est en août 1918 que démarre réellement l’extraction dans ce nouveau siège dont le charbon gras alimente la cokerie de Carling.

Or, en raison de ses dégagements de grisou et de ses coups de poussières, le puits de Sainte-Fontaine est réputé dangereux.

L’ingénieur Emile Huchet change les méthodes d’exploitation et généralise l’emploi de haveuses.

En 1938, le siège produit 1.700 t/j, le rendement atteint 1.640 kg par homme et par poste. En 1944, une extraction de guerre poussée au maximum laisse le siège dans une situation difficile. Au fond comme en surface, tout doit être remis en état. Au jour, les installations désuètes de 1912 sont remplacées : nouveau chevalement double, machines d’extraction électriques de 3.200 ch. Le chevalement et la machine d’extraction de Peyerimhoff sont également changés.

En avril 1956, grâce à ces nouveaux équipements, la production du siège atteint 4.600 t/j et le rendement dépasse 2.500 kg/h/p.

Chevalement Sainte Fontaine

En 1964, le siège réalise sa meilleure performance avec 1.985.997 tonnes.

En décembre 1968, le Ministre de l’Industrie, André Bettencourt, annonce, dans le cadre du 6ème Plan, la poursuite du programme de réduction de la production charbonnière française.

Le puits de Saint-Avold

Afin de pallier la perte des champs amodiés du Warmdt, les H.B.L. prospectent le secteur du « Grand Sud ». Le gisement reconnu est incliné de 30 à 50 degrés. Pour l’exploiter, les H.B.L. procèdent le 23 juillet 1960 au fonçage du puits de Saint-Avold par congélation des terrains. En février 1961, une forte venue d’eau interrompt les travaux au niveau 256. Après traitement par cimentation et silicatisation, le creusage reprend en décembre 1961. En août 1963, la profondeur de 676 m est atteinte. En 1965, une galerie de liaison relie le siège de Sainte-Fontaine au puits de Saint-Avold, celui-ci étant appelé à servir à l’aérage et au remblayage. Avec l’arrêt programmé de Sainte-Fontaine, il est fermé le 26 mai 1971, avant même d’être mis en service…

Puits de Saint Avold

Le 8 juillet 1972, l’extraction s’arrête à Sainte-Fontaine.

 De 1973 à 1979, surviennent les deux chocs pétroliers qui modifient provisoirement la politique énergétique française. De même que le bassin recherche des charbons gras cokéfiables pour compenser la perte de production du secteur de Wendel qui s’épuise.

En 1976, ces facteurs politiques, économiques et industriels conduisent à la réouverture de Sainte-Fontaine.

En 1986, le siège ferme définitivement. Des services techniques maintiennent une activité.

En août 2001, le dernier, le service sondage, quitte le site !

Sources : Les chevalements lorrains de Pierre-Christian GUIOLLARD

Synthèse : Pierre OMBROUCK pour l’APPHIM


Date de création : 26/05/2016 10:15
Dernière modification : 26/05/2016 10:15
Catégorie : Le bassin de Lorraine|Le secteur centre
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