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Historique du siège Simon

LE SIEGE SIMON DES H.B.L.

 Le siège Simon doit son nom à l’ingénieur Guillaume Simon, Directeur Général de la Compagnie des Houillères de Petite-Rosselle de 1905 à 1913.

Les sondages, réalisés entre 1847 et 1849 à la demande de la Compagnie des Sondages, permettent de reconnaître le gisement. Mais ce n’est qu’après une cinquantaine d’années et d’autres sondages que le fonçage du puits Simon 1 est entrepris par la Compagnie des Houillères de Petite-Rosselle. Les techniques les plus récentes - fonçage par congélation, cuvelage en fonte - permettent d’atteindre rapidement la profondeur de 478 m.

Le 22 février 1907 la première tonne de charbon est extraite du puits Simon 1.

En 1908, commencent le forage du puits Simon 2 et la construction du lavoir du siège.

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Puits Simon 1 (premier plan) et Simon 2 (arrière plan)

En décembre 1909, Simon 1 est noyé. Le 1er juillet 1910, après 6 longs mois de pompage, l’extraction redémarre, tandis que s’achèvent en surface les travaux de construction de la centrale électrique, des ateliers, des bains douches et des bureaux.

Et c’est juste avant la grande guerre mondiale que le puits Simon 2 entre en service.

Dès 1918, le siège se développe très rapidement, ce qui nécessite la création d’un puits d’aérage du côté de Forbach.

En 1932 débute le fonçage puits Simon 3, pour se terminer en septembre 1933. Mais, en raison de la crise économique, il ne reçoit pas d’équipement.

Puits Simon 3

En 1938, le siège Simon produit 808.980 t de charbon, soit en moyenne 3.125 t par jour !

En 1943 et 1944, l’occupant allemand porte l’extraction annuelle à plus de 2 millions de t, négligeant préparation et aménagement et jusqu’aux risques ultérieurs.

En février 1945, Forbach est libéré et les mineurs constatent l’étendue du désastre : mine noyée sur presque toute sa hauteur et installations de surface détruites. Tout est à refaire !

Le 1er juillet 1946, après plus de 16 mois d’assèchement, l’exploitation peut redémarrer.

En novembre 1948, le puits Simon 4 est foncé à son tour et va être achevé en 1951.

Puits Simon 4

En 1950, le puits Simon est enfin équipé : machine d’extraction, ventilateurs, bureaux et bains douches.

Le 1er janvier 1958  débute le fonçage du puits Simon 5 qui atteint -940 m le 1er septembre 1960. D’abord entrée d’air, il reçoit en 1966 une seule cage à contrepoids.

En 1973, l’extraction de l’étage 440 est finie. Tous les services sont concentrés sur Simon 1, 2 et 5, tandis que Simon 3 et 4 ne servent plus qu’à l’aérage (leurs bains-douches et bureaux sont désaffectés).

En 1974, à l’issue de la première crise pétrolière, Simon 5 est ravalé à -1336 m et Simon 3 passe de 450 à 843 m de profondeur.

Siège Simon années 80. La tour de Simon 5 au premier plan

Fin 1979, achèvement de ces travaux. Simon 3 reçoit un ventilateur plus puissant, et la machine d’extraction de Simon 5 est modifiée pour accéder à tous les étages de 440 à 1050. Une deuxième cage à étage unique et à contrepoids est installée pour le personnel.

Jusqu’en 1981, la production du siège provient des dressants et semi-dressants, mais des techniques nouvelles amènent le siège à les abandonner.

En 1985, Wendel cesse l’exploitation du secteur Est.

En 1989, l’Unité d’Exploitation de Forbach regroupe les moyens techniques et logistiques de Wendel-Marienau et de Simon, et des liaisons souterraines permettent d’accéder aux champs d’exploitation de Marienau, de l’Ouest et du Creutzberg.

Le 5 décembre 1997, la dernière berline remonte du puits Simon 2, et avec elle se termine la grande aventure de l’exploitation du charbon dans le secteur Est.

Source : Les chevalements lorrains de Pierre-Christian GUIOLLARD

Synthèse : Pierre OMBROUCK pour l’APPHIM


Date de création : 29/04/2016 17:22
Dernière modification : 29/04/2016 17:22
Catégorie : Le bassin de Lorraine|Le secteur est
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